Quel oiseau se nourrit d’abeilles et de libellules ?

Guepier_Europe_CAu

 Guêpiers d’Europe (adultes)

Le Guêpier d’Europe (Merops apiaster)

Le plumage multicolore de cet oiseau évoque l’Afrique, pourtant il vit également en Europe ! Bien qu’il soit principalement méditerranéen dans notre pays, il niche çà et là dans toutes les régions de France.

En dépit de son nom, le guêpier d’Europe ne se nourrit pas uniquement de guêpes. Il mange aussi des abeilles, des bourdons, des éphémères, des libellules et des papillons, qu’il capture en plein vol à l’occasion de brèves envolées à partir d’un perchoir dégagé (branche sèche, fil électrique).

Pour nicher, le guêpier creuse un terrier horizontal (1-2 m de long) dans un talus sablonneux, souvent à proximité de l’eau. Au fond de ce terrier, il aménage une petite chambre, dans laquelle la femelle pond 4 à 9 œufs blancs que le couple couve durant une vingtaine de jours. Les petits sont nourris par les deux parents et quittent le nid à l’âge de 30-31 jours.

Quel oiseau aquatique n’a pas de queue ?

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Grèbe castagneux (adulte)

Le Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis)

La queue des oiseaux est formée de plumes rigides appelées « rectrices », qui ressemblent aux « rémiges », les plumes qui forment les ailes. Chez les oiseaux d’Europe, la queue compte une douzaine de rectrices, mais les grèbes en sont totalement dépourvus. Ils n’ont pas de queue, tout juste un plumet, visible sur la photo de grèbe castagneux ci-dessus.

Le grèbe castagneux est le plus petit représentant européen de la famille des grèbes : il mesure 25-29 cm de long (avec le cou tendu) et pèse environ 200 grammes. Semblable à une boule duveteuse, il passe son temps à plonger pour se nourrir sous l’eau, si bien que lorsque l’on compte 4 ou 5 grèbes castagneux sur un étang, il est fréquent qu’il y en ait en réalité 9 ou 10, certains étant sous l’eau pendant que les autres font surface.

La nourriture du castagneux se compose d’invertébrés aquatiques, surtout de larves d’insectes et d’écrevisses, mais aussi de têtards et d’alevins de poissons. C’est pourquoi ce petit grèbe habite surtout les eaux calmes peu profondes et riches en végétation aquatique, telles que les étangs, les lacs et les cours d’eau lents.

Quel oiseau plante des chênes dans nos forêts ?

Geai_CAu

 Geai des chênes (adulte)

Le Geai des chênes (Garrulus glandarius)

Ce cousin de la pie et des corbeaux porte bien son nom, tant son existence est intimement associée au chêne. Il vit en effet dans les forêts, les bois et les bosquets de feuillus (de chênes principalement !), et dans les grands parcs de certaines villes ; il évite les massifs de conifères.

Les glands constituent près de la moitié de sa nourriture, qui compte aussi d’autres fruits secs, tels que les faînes (fruit du hêtre), les châtaignes, les noisettes et les noix, mais aussi des baies (mûres, sorbes, framboises) et des fruits pulpeux (cerises, pommes, etc.). Les végétaux représentent ainsi les trois quarts de l’alimentation du geai, que complètent insectes (hannetons, carabes, chenilles…), escargots, vers, etc.

À la belle saison, le geai a l’habitude de stocker des glands en prévision de l’hiver : il en cache dans des arbres creux, sous les feuilles mortes ou les enfouit dans le sol. L’hiver venu, il en retrouve une partie qu’il consomme, mais en oublie beaucoup… qui germent sur place. Le geai participe ainsi à la dissémination des chênes !

Une étude allemande a évalué qu’en un mois, les 65 geais d’un bois de 37 hectares avaient transporté quelque 300 000 glands jusqu’à quatre kilomètres de ce bois ! Et d’autres chercheurs ont trouvé jusqu’à 5 000 jeunes chênes par hectare dans des pinèdes situées à plusieurs kilomètres des chênaies les plus proches !

Quel oiseau part en vacances d’hiver en célibataire ?

Pinson des arbres m‰le

 Pinson des arbres (mâle)

Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs)

En France, cet oiseau commun est sédentaire, c’est-à-dire qu’on peut le voir toute l’année. Il vit partout où il y a des arbres, en forêt et dans les bosquets bien sûr, mais aussi dans les vergers, les parcs et les jardins arborés. En hiver, il fréquente tous les endroits où il trouve des graines, les chaumes, les champs de maïs, sans oublier les mangeoires, car comme les mésanges et beaucoup d’autres passereaux, il apprécie tout spécialement les graines de tournesol, très énergétiques et faciles à décortiquer.

Mais revenons à nos pinsons ! Au XVIIIe siècle, le naturaliste suédois Carl von Linné a baptisé cet oiseau Fringilla coelebs, ce qui signifie littéralement pinson célibataire, parce que chaque hiver en Suède, Linné observait des groupes de pinsons des arbres constitués uniquement de mâles. Mais où étaient passées les femelles ?

Les pinsons des arbres d’Europe du Nord ne sont pas sédentaires mais migrateurs : à l’automne, ils voyagent vers le sud, afin de passer l’hiver dans des contrées au climat plus doux. En octobre-novembre, ce sont d’abord les pinsons femelles qui traversent la France pour aller hiverner en Espagne, et un peu plus tard arrivent les mâles, qui eux séjournent du sud de la Suède à la France. Et au printemps suivant, les mâles repartent vers le nord de mi-février à mi-mars, suivis par les femelles qui, elles, migrent dans la deuxième quinzaine de mars.

Deux raisons à ce comportement : en partant vers le sud plus tôt à l’automne, les femelles, accompagnées des jeunes de l’année, augmentent les chances de survie de leur progéniture ; et au printemps, les mâles regagnent les zones de reproduction les premiers, afin de prendre possession d’un territoire avant le retour des femelles… parmi lesquelles se trouve leur futur compagne !

Quel oiseau casse des noyaux de cerise avec son bec ?

Grosbec_AA

 Grosbec casse-noyaux (mâle)

Le Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

De la taille d’un étourneau, cet habitant des forêts de feuillus et des boisements mixtes appartient à la famille des pinsons, linottes et chardonnerets. Au printemps et en été, il n’est pas facile à voir, car il se perche le plus souvent dans le haut des arbres, où seuls ses cris stridents tsih… et métalliques pix ! signalent sa présence.

Mais en hiver, il visite volontiers les mangeoires dans les jardins pour s’y gaver de graines de tournesol. C’est l’occasion d’admirer les subtils dégradés de son plumage, où se mêlent des tons ocre, fauve, gris souris, marron et beige rosé, soulignés de blanc, de noir et de bleu-noir métallique.

Avec son puissant bec conique, il est capable de briser des graines de charme et même des noyaux de cerise ! Essayez de faire de même avec une pierre et vous aurez une idée de la force phénoménale qu’il faut pour y parvenir. Des chercheurs ont évalué entre 30 et 40 kilos la pression exercée par les mandibules du bien nommé grosbec casse-noyaux.

Quel oiseau agite sans cesse sa queue orange ?

OLYMPUS DIGITAL CAMERA  Rougequeue noir (mâle)

Le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros)

Ce petit oiseau de la taille d’un moineau est commun autour des maisons. Il vit dans les endroits rocheux, mais aussi dans les jardins et les villes. Il adore d’ailleurs se poser sur les toits des maisons, des garages et autres abris de jardins.

Il construit souvent son nid dans des endroits insolites : sur un râteau ou une bêche accrochée au mur du garage, sur la lampe qui éclaire la porte d’entrée de la maison ou dans une cavité de mur.

Il se nourrit d’insectes qu’il capture au sol, mais mange aussi des fruits et des graines.

Celui qui lui a donné son nom devait être daltonien, car il est plus gris que noir et sa queue n’est pas rouge mais plutôt orange, à la limite rousse !