Quel oiseau se cachait sur la photo ? (5)

Il était vraiment simple de voir au moins trois des oiseaux de la photo, mais aviez-vous vu les trois autres ? Une nouvelle fois, le but de cet exercice est d’apprendre à bien observer, en ne s’arrêtant pas à ce qui saute aux yeux, comme le ventre jaune de ces mésanges charbonnières (Parus major). Il est vrai que le dos verdâtre et les ailes gris-bleu des individus vus de dos n’était pas évident à repérer, mais lorsqu’il y a une seule mésange et qu’elle est posée de dos, il faut bien arriver à la repérer.

Si vous aviez réussi à trouver les six oiseaux qui se cachaient sur la photo (voir la réponse ci-dessous), chapeau bas ! Mais aviez-vous remarqué que l’oiseau en bas à gauche n’était pas une mésange charbonnière, mais une mésange bleue (Cyanistes caeruleus)… Bon, je le reconnais, il faut vraiment zoomer sur la photo et avoir un œil de lynx pour l’avoir vu. C’est promis, le prochain jeu sera plus facile, enfin peut-être !

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Quel oiseau se cachait sur la photo ? (3)

Ce jeu était un peu plus dur que les précédents, car l’oiseau était en partie caché, mais d’un autre côté, il apparaissait en plus gros plan… certains l’auront donc trouvé plus facile, d’autres plus compliqué. Peu importe, le but principal de ces petits exercices est de s’entraîner à observer, notamment à détailler le feuillage pour y déceler une forme inhabituelle ou un contraste qui ne peut pas être celui d’une partie de l’arbre… et qui s’avère souvent être un oiseau !

Si vous n’aviez pas trouvé l’oiseau caché, la réponse se trouve ci-dessous. Et l’avez-vous reconnu ?

Il s’agit d’un pinson des arbres (Fringilla coelebs), dont il a été question récemment. On peut le reconnaître ici (mais j’admets que ce n’est vraiment pas évident…) à son dessous rose violacé et à la teinte gris bleuté que l’on devine sur le dessus de sa tête et surtout à la base de sa nuque.

Le saviez-vous ? Quand on les voit mieux que sur cette photo… on peut facilement déterminer le sexe d’un pinson des arbres :
• s’il a le dessous rosé et le dessus de la tête gris-bleu, c’est un mâle,
• s’il est plutôt gris clair dessous et brunâtre dessus c’est une femelle.

Ici, il s’agit donc d’un mâle !

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Quel oiseau part en vacances d’hiver en célibataire ?

Pinson des arbres m‰le

 Pinson des arbres (mâle)

Le Pinson des arbres (Fringilla coelebs)

En France, cet oiseau commun est sédentaire, c’est-à-dire qu’on peut le voir toute l’année. Il vit partout où il y a des arbres, en forêt et dans les bosquets bien sûr, mais aussi dans les vergers, les parcs et les jardins arborés. En hiver, il fréquente tous les endroits où il trouve des graines, les chaumes, les champs de maïs, sans oublier les mangeoires, car comme les mésanges et beaucoup d’autres passereaux, il apprécie tout spécialement les graines de tournesol, très énergétiques et faciles à décortiquer.

Mais revenons à nos pinsons ! Au XVIIIe siècle, le naturaliste suédois Carl von Linné a baptisé cet oiseau Fringilla coelebs, ce qui signifie littéralement pinson célibataire, parce que chaque hiver en Suède, Linné observait des groupes de pinsons des arbres constitués uniquement de mâles. Mais où étaient passées les femelles ?

Les pinsons des arbres d’Europe du Nord ne sont pas sédentaires mais migrateurs : à l’automne, ils voyagent vers le sud, afin de passer l’hiver dans des contrées au climat plus doux. En octobre-novembre, ce sont d’abord les pinsons femelles qui traversent la France pour aller hiverner en Espagne, et un peu plus tard arrivent les mâles, qui eux séjournent du sud de la Suède à la France. Et au printemps suivant, les mâles repartent vers le nord de mi-février à mi-mars, suivis par les femelles qui, elles, migrent dans la deuxième quinzaine de mars.

Deux raisons à ce comportement : en partant vers le sud plus tôt à l’automne, les femelles, accompagnées des jeunes de l’année, augmentent les chances de survie de leur progéniture ; et au printemps, les mâles regagnent les zones de reproduction les premiers, afin de prendre possession d’un territoire avant le retour des femelles… parmi lesquelles se trouve leur futur compagne !

Quel oiseau casse des noyaux de cerise avec son bec ?

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 Grosbec casse-noyaux (mâle)

Le Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

De la taille d’un étourneau, cet habitant des forêts de feuillus et des boisements mixtes appartient à la famille des pinsons, linottes et chardonnerets. Au printemps et en été, il n’est pas facile à voir, car il se perche le plus souvent dans le haut des arbres, où seuls ses cris stridents tsih… et métalliques pix ! signalent sa présence.

Mais en hiver, il visite volontiers les mangeoires dans les jardins pour s’y gaver de graines de tournesol. C’est l’occasion d’admirer les subtils dégradés de son plumage, où se mêlent des tons ocre, fauve, gris souris, marron et beige rosé, soulignés de blanc, de noir et de bleu-noir métallique.

Avec son puissant bec conique, il est capable de briser des graines de charme et même des noyaux de cerise ! Essayez de faire de même avec une pierre et vous aurez une idée de la force phénoménale qu’il faut pour y parvenir. Des chercheurs ont évalué entre 30 et 40 kilos la pression exercée par les mandibules du bien nommé grosbec casse-noyaux.